Roissy – Plusieurs sociétés d’informatique et de maintenance des systèmes d’informations ont été appelées par l’administration de l’aéroport international de Roissy-Charles de Gaulle après qu’une lenteur inhabituelle et inquiétante ait été observée au niveau des ordinateurs servant à l’enregistrement des passagers au départ de la plate-forme aéroportuaire.

Le Ministère des Transports, soucieux après avoir appris que les retards s’accumulaient aux départs des avions et craignant que les agriculteurs n’aient envahi l’aéroport et gênent les agents d’exploitations avec leurs engins agricoles, a envoyé sur place des observateurs afin que ceux-ci puissent prendre les mesures nécessaires et appeler, si besoin était, leurs collègues de l’agriculture. Les trois plus importantes sociétés d’informatique françaises ont envoyé également leurs experts, certains étant revenus de vacances en toute urgence, afin de comprendre pourquoi les comptoirs d’enregistrement, qui habituellement peuvent écouler jusqu’à 35 passagers à l’heure, bagages compris, ne pouvaient plus depuis une semaine, dépasser les 7 passagers à l’heure. Certains avions, qui attendaient leurs passagers pendant plusieurs heures à l’embarquement, ont perdu leurs créneaux de plan de vol et ont dû décaler les vols d’une journée minimum. Si cet incident faisait l’affaire des hôteliers des environs qui remplissaient ainsi sans coup férir leurs chambres, même les plus minuscules, l’administration de l’aéroport s’inquiétait de l’impact que ces retards et ralentissements pouvaient occasionner comme mécontentement chez les passagers et futures indemnisations des compagnies. Puis, après avoir décortiqué tous les systèmes, analysé les flux, vérifié les connexions réseau, les routeurs, alors que certains parlaient déjà d’un virus informatique d’un nouveau genre qui aurait pour seul but d’affecter les aéroports afin, sans doute, que le pirate responsable puisse extorquer de l’argent aux exploitants, un petit technicien qui n’avait eu d’autre rôle que de conduire la voiture emmenant les ingénieurs sur place, a trouvé les causes de ce ralentissement généralisé.

Pour l’été, l’aéroport avait embauché de nombreuses stagiaires du Pôle Emploi, dont certaines, à des coûts très bas car auparavant, elles cueillaient les pêches en Ardèche, et, peu habituées aux ordinateurs, celles-ci ne tapant sur les claviers qu’à deux doigts, après une longue recherche de la lettre souhaité et, de surcroît, avec le grand nombre d’étrangers fréquentant l’aéroport et dotés de noms difficiles à orthographier, la cadence d’enregistrement était tombée à 7 passagers de l’heure. Le Président François Hollande a promis un plan d’aide d’urgence pour la formation des stagiaires.