Dublin – Toujours à la recherche des moindres économies pour offrir à sa clientèle perpétuellement en recherche des prix les plus bas, le fantasque Michael O’Leary, le CEO de Ryanair, la compagnie aérienne low-cost irlandaise, vient de demander à ses pilotes de compter le nombre et l’espèce de chacun des insectes écrasés sur les pare-brises du cockpit afin que les techniciens de piste puissent les nettoyer plus efficacement.

En effet, si l’on en croit une étude récente sortie confidentiellement aux États-Unis et que seules les compagnies aériennes ont eu l’occasion de lire, un même produit de nettoyage n’est pas efficace de la même manière suivant que vous avez écrasé une abeille, un simple moustique ou encore une coccinelle. Les viscères de ces animaux ont des spécificités propres et des viscosités qui diffèrent et les rendent plus gluants ou plus salissants que d’autres. Il devient donc impératif d’utiliser un produit parfaitement adapté plutôt que d’avoir à recommencer plusieurs fois alors que le liquide que vous avez employé la première fois n’a fait qu’étaler la saleté sans réussir à l’enlever. Fort de cette étude, Michael O’Leary vient donc de fournir à tous ses pilotes un guide afin de reconnaître avec certitude le type et l’espèce de l’insecte sur les pare-brises afin d’en indiquer le nombre et de remettre le document au mécanicien de piste chargé du nettoyage. Celui-ci devra alors, à l’aide d’un programme informatique maison, déterminer quel sera le liquide nettoyant le plus approprié ainsi que la quantité d’i-celui à utiliser en fonction de la surface de la zone souillée. Ces nouvelles procédures, qui semblent être parfaitement acceptées dès lors que des licenciements ont été promis en cas de résistance superflue, vont être mises en place dès la fin octobre et devraient permettre des économies de l’ordre de plusieurs euros par nettoyage.

Les passagers ont accueilli cette nouvelle avec satisfaction car dès qu’il est question d’économies, il n’est pas question de faire la fine bouche. Une association de voyageurs a même suggéré que l’on fasse la même étude avec le mouchetage des toilettes après usage. Là aussi, sans aucun doute, serait-il possible également d’améliorer le service. La proposition est à l’étude.