Val d’Oise – L’idée de voler un petit avion puis d’y accrocher les fils électriques longeant une route afin de récupérer le cuivre très rapidement en sans risque de contrôles routiers, semblait excellente jusqu’à ce qu’une des roues restent attachée à un câble un peu récalcitrant et ne bloque tout l’appareil et ses occupants, facilitant le travail des gendarmes pour attraper les voleurs.

L’opération avait été minutieusement préparée par la dizaine de jeunes qui y ont participé. L’avion avait été préalablement repéré sur l’un des parkings de l’aéroport de Pontoise et ouvert avec une facilité déconcertante, ces appareils étant peu sécurisés et faciles à démarre dès lors que vous en connaissez le fonctionnement. De plus, la tour de contrôle est désactivée le soir, bien avant la tombée de la nuit et rien ne peut alors vous empêcher de décoller sans craindre que l’alerte soit donnée. Le vol était assuré par un jeune pilote serbe désœuvré depuis la fin du conflit aux Balkans. Après avoir piloté des avions de chasse, prendre les commandes d’un Cessna C152 était une totale sinécure, l’avion étant d’une grande facilité à faire voler. Après un rapide posé dans une cité du Quartier de la Nacre et la mise en place d’un crochet d’arrachage, rendez-vous était alors donné au-dessus de la Départementale 1001 afin d’y subtiliser à grande vitesse, les fils de cuivre servant à l’acheminement de l’électricité et du téléphone dans cette partie du département de l’Oise. Ainsi, plus besoin de passer des heures à monter en haut des pylônes et à prendre des risques à couper les câbles encore sous tension. Mais le plan sans faille en avait une. Dès les premiers mètres, le poids des fils a fait ralentir l’avion qui s’est alors retrouvé accroché par une jambe de train et est resté là, une partie de la nuit et de la matinée du lendemain, piégeant ses occupants, trop en hauteur pour envisager sauter au sol.

Le colonel de Gendarmerie de la brigade de l’Oise est arrivé sur les lieux au moment où les pompiers cherchaient une solution pour décrocher l’avion et ses deux occupants qui avaient passé la nuit ainsi suspendus. C’est un automobiliste qui se rendait à son travail qui a donné l’alerte, étonné de voir un Cessna perché à l’envers. Les deux jeunes n’ont opposé aucune résistance et ont avoué leur forfait sans même qu’on leur demande. Les autres délinquants avaient fui les lieux et sont activement recherchés. Dès qu’il sera décroché, l’avion sera rendu à son propriétaire.