Paris – Guillaume Pépy avait pourtant promis que l’ingénieur qui avait récemment mesuré les quais des futurs TER de la SNCF serait muté dans un bureau où il ne pourrait plus nuire, toujours est-il que le comité de mise en place de la future liaison directe RER entre Paris-Centre et les aérogares 1 et 2 de l’aéroport de Roissy vient de se rendre compte, en regardant les photographies des premiers travaux côté Roissy qu’un problème allait rapidement se faire jour.

C’est en regardant plus attentivement le nom de l’ingénieur en chef qui est chargé du tracé que le président de la commission a eu quelques doutes et effectué des recherches. Il n’a pas mis longtemps à découvrir que le nom était le même que celui qui était inscrit sur les plans des quais de TER de la région qu’il va falloir agrandir de plusieurs centimètres pour pouvoir accueillir les nouvelles rames. Le Président de la SNCF a été convoqué au ministère afin de s’expliquer sur cette décision et celui-ci n’a pas pu fournir de véritables raisons convaincantes. Il va convoquer de son côté ses propres équipes et essayer d’obtenir des réponses à ses questions. Pour le moment, les dégâts ne sont pas encore trop importants puisque la voie ferrée qui a été construite ne l’a été que sur une piste secondaire de Roissy qui n’accueille que de petits appareils destinés à vérifier sa construction. De même que le train qui fait les essais de voies est composé de wagons anciens chargés de stabiliser les rails avant que les rames RER ne l’empruntent. Il est vrai qu’une solution va devenir urgente dès lors que des gros porteurs devront décoller et croiser la route des trains qui emmènent les passagers à l’aérogare. Il est envisagé dans un premier temps de mettre des feux rouges au croisement ou des ralentisseurs sur la piste afin que les avions ralentissent au passage du train mais aucune décision n’a encore été prise.

La Président d’ADP, Aéroports de Paris, a regretté que des bourdes se fassent encore au sein des administrations et déplore que l’on traite le dossier avec un tel mépris. Il propose qu’un pont, suffisamment haut, enjambe la piste afin que le train puisse passer dessous sans gêner le trafic aérien. Il exige également que la tablier du pont soit d’un seul tenant et que l’on ne fasse pas la bêtise mettre des piliers au centre pour le soutenir.