Amsterdam – Le rapport de l’agence néerlandaise de sécurité aérienne (OVV) sur l’accident du vol MH17 de la compagnie aérienne malaisienne Malaysia Airlines dont l’avion a été abattu par des tireurs non identifiés, est sorti ce jour aux Pays-Bas et ne mâche pas ses mots sur les causalités de cette catastrophe et pointe sans ambages, les véritables raisons qui ont conduit à la mort de 298 personnes. Il oublie juste de nommer des responsables.

Il apparait donc, à la lecture des pages du rapport, que ce sont des projectiles à haute vélocité et à haut pouvoir destructif qui ont traversé l’aérodyne entraîné par un organe moteur en divers endroits de la structure semi-monocoque rivetée. Avant de provoquer une disparition du mélange gazeux propice à la vie contenu dans la cabine et le poste de pilotage, provoquant une interruption de la chaîne de réactions d’oxydoréduction des personnes présentes et une suspension permanente des activités électriques transmises le long d’un axone sous la forme d’une séquence de potentiel d’action vitaux. Les éléments constitutifs de la cellule ont alors perdu leur cohésion agrégative et se sont dissociés les uns des autres en un ensemble dispersif hétérogène qui, soumis individuellement au champ de pesanteur terrestre, sont alors retombés en divers endroits sans positionnement précis ni organisation préalable, s’enfonçant pour certains dans la formation naturelle de surface, à structure meuble et d’épaisseur variable, résultant de la transformation de la roche mère sous-jacente, pour d’autres restants accrochés à des plantes lignifiées terrestres se développant en hauteur. On le voit, ça dénonce sévère. pas de demi-mesures. Le rapport indique également que les pilotes ne sont pas responsables d’avoir conduit l’avion à la rencontre du projectile autopropulsé qui a été tiré contre leur appareil, ce qui sera un soulagement pour tous de l’apprendre, pas plus qu’ils ne sont tenus pour responsables de ne pas avoir réussi à l’éviter. Prudemment, le rapport suppose qu’ils ne l’ont pas vu, laissant à penser que dans le cas contraire, les deux pilotes auraient certainement tenté une manœuvre évasive pour déjouer le tir. Les belligérants n’ont qu’à bien se tenir, les néerlandais n’y sont pas allés par quatre chemins et ont clairement écrit ce qu’ils pensaient et chacun est maintenant libre de croire ce qu’il doit croire après avoir lu ce qu’il a lu.

Le Ministère français des Transports salue la qualité du rapport et applaudi le courage des enquêteurs de n’avoir pas mâché leurs mots. On sait maintenant avec quasi-certitude que ce n’est pas une météorite qui a percuté l’avion, pas plus que n’est un choc avec un nuage trop dur qui a provoqué la catastrophe ou une collision avec Goldorak pendant un vol de démonstration pour des producteurs qui souhaiteraient tourner de nouveaux épisodes. Michel Sapin pense s’inspirer de ce rapport sans fioritures pour présenter les difficultés économiques de la France lors de la prochaine réunion des Ministres de l’Économie de la zone euro.