Pontoise – Même si le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve prétend le contraire et égratigne le journal ‘Libération’ et sa journaliste Patricia Tourancheau, pour diffusion de fausses nouvelles, Moktar Ibn Hakkouche, qui avait planifié un attentat suicide pour le défilé du 14 juillet à Paris, sait que l’information est parfaitement exacte puisqu’il était le pilote de l’avion qu’il devait précipiter sur les Champs-Élysées mais s’est finalement perdu au-dessus de la région parisienne.

Depuis deux ans que Moktar se préparait en secret dans une école de pilotage de l’aérodrome de Pontoise, dans le Val-d’Oise et avait obtenu sa licence de pilote privé après moult tentatives et avoir épuisé de nombreux instructeurs, inquiets de voir que leur élève ne cherchait qu’à apprendre à décoller et à voler mais ne semblait guère intéressé par l’atterrissage qu’il jugeait même superflu. L’élève s’était perdu plusieurs fois, ne parvenant pas à retrouver la piste et obligeant les contrôleurs aériens de Pontoise à le guider afin qu’il puisse revenir au terrain. Finalement, après sept tentatives, à bout de patience, les examinateurs de la DGAC, la Direction Générale de l’Aviation Civile, ont abandonné et ont signé le document tant convoité qui permettait à Moktar de pouvoir voler seul. Son ancien aéroclub avait toutefois interdit qu’il loue des appareils de leur flotte et c’est aux commandes d’un appareil d’occasion que le nouveau licencié a fait ses quelques vols en solitaire. Ce que personne ne savait, était qu’il s’entrainait à un projet terroriste qui devait trouver son apogée en même temps que son épilogue le 14 juillet prochain, lorsqu’il viendrait s’écraser au milieu des troupes algériennes qui défileraient alors sur les Champs-Élysées. Moktar avait préparé son avion la veille, le remplissant de plusieurs bidons d’essence et de bâtons de dynamite volés sur un chantier. L’avion était lourd mais il pouvait encore voler, ce qui était l’essentiel. Le 14, au petit matin, le pilote et son funeste chargement se sont envolés pour commettre l’irréparable. Malheureusement, son absence totale de sens de l’orientation et une situation météorologique maussade et brumeuse ont joué en sa défaveur. Après avoir mis cap au nord, puis à l’ouest, puis au sud puis à l’est, Moktar n’a finalement jamais trouvé Paris, a failli heurter plusieurs cheminées de centrales électriques de la banlieue, s’est fait une grande frayeur aux environs d’Orly qu’il a cru être Roissy puis s’est finalement posé à Reims en pensant être arrivé à Rouen. Libération ne se trompait pas, il a bien eu un attentat orchestré à la date du 14 juillet mais la tentative a été déjouée par la chance et l’absence de sens de l’orientation du terroriste-pilote.

Finalement, Moktar Ibn Hakkouche a été arrêté par les services de police alors qu’il avait abandonné son avion sur le parking de l’aéroclub de Reims. Il a été repéré montant dans le train pour Charleville-Mézières alors qu’il avait pris un billet pour Nice et la frontière italienne. Il a rapidement reconnu son implication et qu’il revenait d’Irak en passant par la Thaïlande après s’être trompé d’avion au retour.