MH17: Le jour où Poutine aurait pu devenir un type bien aux yeux du monde
Actualités, Défense, Transport Aucun commentaire sur MH17: Le jour où Poutine aurait pu devenir un type bien aux yeux du mondeSlaviansk (Ukraine) – Les conseillers de Vladimir Poutine sont, semble-t-il, aussi mauvais et incapables de projections perspectives que ceux de François Hollande, le Président français, et n’ont pas réussi à comprendre que plutôt que de nier ridiculement l’implication des séparatistes ukrainiens pro-russes, il aurait été plus valorisant pour l’image de Poutine aux yeux de la communauté internationale et de sa propre opinion publique, de se poser en défenseur du droit international et de la vérité, et d’intervenir aussitôt après le crash du Boeing 777 de Malaysia Airlines, vraisemblablement abattu par un missile à longue portée tiré depuis la zone occupée et défendue par les rebelles.
VLADIMIR POUTINE AURAIT PU SE PLACER PARMI LES LEADERS ÉCLAIRÉS DE CE MONDE
Si, plutôt que de nier bêtement leur implication alors que seuls Cuba et la Russie croient à cette version absurde (comme un accusé de pédophilie qui se ferait défendre par Marc Dutroux), Vladimir Poutine était intervenu militairement en Ukraine pour protéger les lieux du drame afin de les sécuriser et de permettre à des experts et spécialistes internationaux de se rendre, en toute sécurité, sur la zone du crash afin de commencer le nécessaire travail d’enquête, il aurait été salué comme un héros. Le Maitre du Kremlin, comme on le nomme, a dû apprendre dans l’heure, à peine les débris refroidis, que les soi-disant rebelles pro-russes qu’il soutient, avaient abattu l’avion du vol. Il aurait alors dû comprendre que de s’enfoncer dans des dénégations stupides, comme à la grande époque des soviétiques, ne pouvait que se retourner contre lui et finalement lui donner les plus mauvaises cartes dans la partie qui est en train de se jouer en Ukraine. S’il s’était seulement placé au-dessus de cette partie et avait agi en leader clairvoyant, prévoyant les futurs ennuis qui allaient s’abattre en même temps que les débris tombaient du ciel, il aurait de suite envoyé ses troupes de l’autre côté de la frontière, écarté les soudards avinés et les ‘va-t-en-guerre’ abrutis qui composent la soldatesque des pro-russes et aurait ainsi montré à la face du monde qu’il était un interlocuteur intelligent et lucide apte à évaluer les événements à leur juste valeur. Et si, grâce finalement, à cette action de préservation des lieux, il était devenu clair – par un hasard miraculeux – que les rebelles n’y étaient pour rien, il était alors temps de servir au monde entier un discours d’apaisement. L’inverse aurait aussi été valable et aurait fait de lui un grand homme.
LES VIEUX RÉFLEXES DES COMMUNISTES D’AUTREFOIS RESSURGISSENT
Malheureusement, petit homme nourri par l’ex-KGB, incapable de comprendre que le reste du monde, sauf Cuba et la Russie, a basculé dans le XXIème siècle, il n’a pu empêcher que les vieux réflexes des vieux dirigeants communistes remontent à la surface et guident ses actes et ses paroles. Aujourd’hui, à son corps défendant mais bien par sa faute, il va être associé aux pillages de l’épave et aux vols des cartes bleues et de l’argent sur les cadavres des passagers morts, à l’incompétence des militaires en matière d’expertise en accident d’avion que l’on voit piétiner les lieux du crash, à la nullité des médecins chargés par les rebelles de pratiquer des autopsies qui seront autant de boucherie inutiles et aux accusations de dissimulation de preuves pour tenter de cacher les dégâts du missile. Pour quelqu’un qui se voit comme le leader d’une Grande Russie, il n’a pas plus de cervelle qu’un idiot du village et va, de nouveau, retrouver sa place au ban des nations, aux côtés des dirigeants célèbres par leur stupidité, Kim Jong Un, Pol Pot, Fidel Castro ou encore El Assad. Mais peut-être est-ce là sa vraie place après tout ?
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