Paris – L’information n’est pas encore officielle mais a déjà commencé à filtrer dans divers services qui doivent très prochainement mettre en place des zones de poser pour de futurs drones estampillés ‘Mairie de Paris‘ et qui survoleront discrètement les rues de quelques arrondissements afin de détecter les véhicules n’ayant pas acquitté leurs places de stationnement ou ayant dépassé l’heure indiquée.

Conscient que les contractuels au sol n’ont pas la possibilité de pouvoir vérifier un plus grand nombre de véhicules à la journée, à moins de les faire courir sur les trottoirs, la municipalité est actuellement en train de mettre la dernière touche à ce qui va être une petite révolution dans la constatation des infractions. Dans un premier temps, les tickets de stationnement vont être tous équipés d’une puce RFID intégrée au papier. La technologie RFID permet, sans contact, de recevoir sur une antenne extérieures des émissions de courte portée et une transmission d’informations. En substance, les tickets de parking indiqueront l’heure à laquelle votre droit au stationnement se termine. Il n’en fallait pas plus pour que l’idée d’un drone survolant les rues à faible vitesse germe dans l’esprit de l’équipe municipale et qu’il enregistre voiture après voiture, soit l’absence de ticket, soit un horodatage expiré. Pour le moment, le drone se contentera de signaler aux contractuels l’endroit exact où se trouve le véhicule en infraction mais dans un avenir proche, il prendra en photo la plaque d’immatriculation et déclenchera l’envoi automatique d’une amende au domicile du propriétaire. Dans un premier temps, et ceci afin de financer ce service innovant apprécié par tous les parisiens qui n’ont pas de véhicules, une surtaxe des amendes va être votée par le Conseil de Paris et servira à l’achat des appareils et à la formation d’opérateurs.

Plusieurs associations d’automobilistes ont déjà eu vent de ce projet et prévoit déjà des manifestations sur la voie publique et des recours devant les tribunaux. Interrogée, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a refusé de commenter ces rumeurs. Pas plus qu’elle n’a souhaité expliquer ce tracé de ce qui semble être une silhouette de drone dans une des cours intérieures de la Mairie.