Niort – De retour de sa visite du dernier Salon de l’Auto à Paris, la Ministre de l’Écologie Ségolène Royal a raconté aux journalistes de son fief électoral, la vision qu’elle avait eu, très distincte, de l’avenir des transports individuels, après avoir découvert le film d’animation «Là haut!» et sniffé de l’essence sans plomb dans une petite flasque qui ne la quitte jamais.

Hormis pour les gens riches, les femmes et hommes politiques, il est certain aujourd’hui que le reste de l’humanité devra très prochainement se passer de véhicules à essence pour ses déplacements. C’est en substance ce que dit la ministre lorsqu’elle ne se sait pas enregistrée. Elle a pris très à cœur son rôle de ministre écologique et même si elle reconnait, en privé, qu’elle aurait préféré être ministre de l’Éducation Nationale ou encore Garde des Sceaux, elle admet se sentir bien dans son costume de première écolo de France. Même si pour cela, elle doit apparaître au Conseil des Ministres dans un véhicule électrique au look ridicule de paquet de mini-dosettes d’Ariel Liquide. De retour dans le Poitou-Charentes, alors que Ségolène Royal faisait le tour des crèches et des centres de la petite enfance, elle est restée un moment à observer quelques scènes du film d’animation «Là haut!» qui était projeté à des enfants. Et c’est là qu’elle a eu sa vision pour l’avenir. Instantanément, elle a compris vers où devait se diriger la France et ce qu’il fallait mettre en place pour favoriser les transports propres de demain. Elle a alors immédiatement rejoint les anciens bureaux de Heuliez à Cerizay et a commencé à tracer les grandes lignes de son plan. Commander des chaises de plages, des ballons, de l’hélium, un ventilateur et de la ficelle. Enthousiasmés, les anciens collaborateurs de Michelle Boos, l’ancienne directrice des véhicules électriques Mia, se sont tout de suite mis au travail et quelques semaines plus tard, le prototype était au point.

Le pilote d’essai, 138 heures d’ULM à l’aéro-club de Niort, s’est envolé sous les applaudissements de la foule pour son vol d’essai. Emmené par le vent d’est, il a disparu derrière les arbres de la nationale et certains témoins l’ont observé au-dessus de la mer, entre la côte et l’île de Ré. Mais depuis, plus personne ne l’a revu. Les gendarmes ont diligenté quelques enquêteurs mais n’ont encore, à ce jour, aucun indice. La ministre est repartie sur Paris le soir même. Encore un projet raté mais encore une France qui avance.