«Nous devons atterrir immédiatement, l’hélice est devenue toute molle…»
Actualités, Transport 3 commentaires sur «Nous devons atterrir immédiatement, l’hélice est devenue toute molle…»Cincinnati – C’est ce message absolument hallucinant et terrifiant qu’ont entendu les passagers du vol Continental Airlines qui les emmenait à Cincinnati, la capitale de l’Ohio, et compris au ton de la voix du commandant de bord que l’heure était extrêmement grave et qu’il convenait de prendre toute la mesure de l’incident qui pouvait se terminer en catastrophe.
Pourtant, tout avait bien commencé sur le vol CO1588, qui avait décollé, à l’heure, un véritable exploit, de Albany dans l’état de New York et devait rallier la capitale de l’Ohio en une heure et demi. Le temps était au beau, l’avion était plein et l’ambiance était celle que l’on pouvait trouver dans n’importe quel avion américain qui vole un samedi matin avec à son bord des travailleurs qui rentrent chez eux pour le week-end. Certes, il avait fallu enlever ses chaussures, sa ceinture, sa montre et se faire tripoter par un employé de la très efficace Transportation Safety Administration, la TSA, mais la sécurité est à ce prix. Matt, qui était assis sur la gauche de l’appareil, à côté d’un hublot, n’avait pas encore terminé son donuts, lorsqu’il a compris que quelque chose n’allait pas sur le moteur de son côté. Le ronronnement rassurant qu’il entendait depuis le décollage avait changé de tonalité et il vit que dans la cabine passagers, un flottement venait de naître. L’hôtesse jeta un œil vers l’extérieur un bref instant puis décrocha le téléphone, le regard figé et inquiet. Et c’est à ce moment-là que Matt, et tous les autres passagers, ont entendu sur les haut-parleurs de l’appareil, l’annonce la plus surprenante, qu’il n’avait encore jamais entendue. «Nous devons atterrir immédiatement, l’hélice est devenue toute molle…». Matt avait déjà entendu que ce phénomène, très rare, pouvait survenir à tout instant, en fonction des conditions de pression, de la vitesse de rotation du moteur et du taux d’hygrométrie qui, combinés à un instant donné, pouvait rendre le carbone des pales de l’hélice toute molle. Matt a immédiatement tourné la tête et vu, avec effroi, que le pilote avait raison.
Il a sorti son téléphone portable afin de prendre une photo de cet instant exceptionnel qui ne se reproduirait peut-être jamais dans toute une vie de voyageur et qui allait lui permettre de gagner des followers sur son compte Twitter. Les pilotes de turbo-propulseurs reconnaissaient que ce phénomène était tellement rare qu’une carrière entière de permettait pas toujours d’un voir un. Les pilotes ont coupé le moteur gauche et se sont déroutés vers l’aéroport de Pittsburgh. Grace à leur expérience et leur entrainement, ces héros ont réussi à éviter une catastrophe.
3 commentaires
Je disais la même chose à mon mari hier au soir : « J’atterris, elle est devenue toute molle… »
Sandy,
je connais votre mari. Émile est sous pression ; faites un peu de sport.
Sincèrement.
C’est pas du temps des hélices en bois que ce serait arrivé ! Les jeunes ils veulent tout en plastique et voilà.