Daejeon – Malgré un désaveu en trompe-l’œil d’un gouvernement au plus bas dans les sondages, Manuel Valls, en catimini, a mandaté Alexandre de Juniac, le Président du groupe Air France/KLM, pour une mission de la plus haute importance dont la première étape va être effectuée à Daejeon, à environ 150 km de Séoul, la capitale sud-coréenne, dans la société qui est en train de mettre au point le pilote d’avion du futur, le PiBot.

Le Premier Ministre français s’est rendu compte récemment que la seule ligne de métro parisien qui n’était jamais en grève, la 14, tout comme certaines lignes dans quelques villes de province, étaient celles qui étaient automatisées et n’avaient pas de conducteur humain aux commandes. Toujours en avance dans le domaine de la cybernétique et de la robotique, la Corée du Sud finance depuis fort longtemps de nombreux projets de remplacement de l’humain par les robots et un chercheur du pays, David Hyunchul Shim, aidé de ses étudiants du département d’ingénierie aérospatiale de l’université au Kaist, viennent de mettre au point le premier robot capable de faire voler un avion en remplaçant le pilote dans toutes les phases du vol. Le PiBot, c’est son nom, a été présenté la semaine dernière à l’IROS, la Conférence Internationale sur Les Systèmes et Robots Intelligents. Il n’en fallait pas moins pour que le Premier Ministre, alerté par son Secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, forme le projet de voir arriver en France, pour la compagnie aérienne nationale, ce type de pilote, sans salaire, sans revendications, sans retraite et surtout sans envie de grève dès que la moindre petite chose change dans son environnement de travail. «Si l’on veut réformer la France, il faut d’abord changer les français» aurait-il dit. La mission française va être chargée d’évaluer la faisabilité d’un tel projet dans les années à venir et d’entamer une concertation avec Airbus, partenaire privilégié, pour que de tels avions, entièrement automatisés, puissent voir le jour dans un futur proche. Conscients des dangers que représente une telle démarche, les pilotes, qui ont obtenu satisfaction sur l’essentiel de leurs revendications ont décidé en assemblée de prolonger le mouvement afin que le déplacement en Corée du Sud soit annulé et l’ambition gouvernementale de les remplacer par un équivalent robotique, oubliée.

L’attachée de presse de Otto Pilot, le célébrissime pilote automatique du film «Y a-t-il un pilote dans l’avion» a confirmé que son client, qui fait actuellement de la publicité pour l’état américain du Wisconsin, considérait d’un œil favorable cette volonté française de remplacer les pilotes humains par des robots. Il y voyait là, la marque de l’avenir et s’est dit prêt à apporter toute son assistance si elle lui était demandée.