Paris – C’est à un drame humain auquel ont pu assister les nombreux passagers de l’aéroport international Roissy-Charles de Gaulle de Paris alors qu’un des escalators menant à la zone des départs est tombé en panne sans crier gare et qu’une quarantaine d’américains se sont retrouvés dans l’impossibilité d’accéder à leur porte d’embarquement et ont dû se résoudre rater leurs vols sans autre forme de procès.

Mary, 232 kg, et Andy, 228 kg, ont tout tenté pour essayer de rejoindre le premier étage mais sans escalator, impossible pour eux de monter la vingtaine de marches qui les auraient menés en salle d’embarquement. De plus, comme le dit le guide accompagnant, Mark, 258 kg, aucun des membres du groupe n’a même pensé à utiliser l’escalator en panne comme un simple escalier. Aux États-Unis, il est inconcevable de gravir des marches ou d’utiliser ses jambes pour se déplacer autrement qu’horizontalement et il est bien souvent plus simple d’attendre que l’agent de maintenance intervienne et ne remette l’appareil en état. Bloqués au niveau 0, le groupe d’américains a bien essayé de se faire aider pour tenter de rejoindre l’étage supérieur mais rien n’y a fait. Cassandra, 209 kg, la plus mince du groupe, en legging rose fluo et débardeur léopard, s’est dévouée pour aller jusqu’au comptoir des réclamations mais après un trajet épuisant de 11 mètres sur les 175 qu’elle devait parcourir, elle a fini par renoncer et revenir auprès de ses amis avec l’aide d’autres passagers européens qui ont pris pitié d’elle alors qu’elle était échouée au pied d’une colonne publicitaire.

La direction de l’aéroport s’est excusée dès qu’elle a eu connaissance de l’incident et a envoyé immédiatement un technicien de maintenance réparer l’appareil. Après neuf heures passées au pied de l’escalator, le groupe d’américains a finalement pu monter à l’étage, un par un, pour ne pas trop solliciter la mécanique. Le commandant de bord de l’appareil qui devait les emmener a été surpris de se rendre compte que le devis de masse de son appareil s’était allégé comme par miracle avec la non-présentation de plusieurs de ses passagers. Plusieurs avocats new-yorkais attendaient les passagers à l’arrivée du vol afin de les décider à porter plainte pour discrimination volumique.