Bucarest – L’information aurait pu passer inaperçue tant l’actualité de ces derniers jours a été foisonnante, mais les limiers de notre excellent confrère du Portail de l’Aviation, toujours au fait de l’information aéronautique de qualité, ont réussi à dénicher cette petite brève dans un journal de Bucarest qui révèle les récents accords entre le constructeur européen Airbus et une société d’aviation roumaine.

Seules les grandes lignes du contrat sont connues mais il apparaît déjà qu’Airbus, soucieux de se battre sur le marché de l’aéronautique et de la fabrication d’avions à meilleurs coûts, envisage de transférer une partie de sa technologie vers la société Avioniski Craiova SK, entreprise industrielle de chaudronnerie de la banlieue de Craiova. D’ici à quelques années, les deux compagnies devraient arriver à produire à moindre coût, des appareils low-cost pour des compagnies aériennes qui demandent de plus en plus à pouvoir affermir leurs marges, non seulement en consommant moins de carburant, mais également en disposant d’appareils moins chers à l’achat et surtout à l’entretien. La maintenance est un des points faibles de l’industrie aéronautique et diminuer ces coûts particuliers permet de faire d’énormes économies que l’on peut plus facilement ensuite placer au Luxembourg ou encore aux Bahamas. Certes, la réglementation est encore stricte concernant l’aviation mais Airbus ne désespère pas réussir à l’infléchir un peu, voire même en totalité dans les pays émergents, très demandeurs de ces avions de qualité standards à des tarifs défiant toute concurrence. On parle déjà de prix inférieurs de 50% à ceux des fabricants chinois et une maintenance réduite à sa plus simple expression et qui pourra être effectuée par des ouvriers non qualifiés. D’où, l’importance d’une société de chaudronnerie industrielle roumaine dans le conglomérat qui va être mis en place.

Le projet, qui n’en est encore qu’à ses débuts, va très prochainement entrer dans sa phase active et le premier avion pourrait être livré dans moins de six mois. Les moteurs sont en option afin de réduire encore les coûts, une joint-venture avec Renault Roumanie devrait permettre de les fournir, ce seraient ceux de la Clio 16 soupapes. Le train d’atterrissage serait, quant à lui, réalisé avec les pneus de la nouvelle Twingo. Pour le moment, la capacité en passagers et l’autonomie ne sont pas connus avec précision. Le premier exemplaire, tout jaune, se trouve déjà sur le parking du Carrefour de Craiova, attendant une monte de pneus du centre Norauto.