Varsovie – Bogusław Ambroziewicz s’est finalement décidé à faire appel à un avocat après avoir envoyé une douzaine de courriers expédiés au constructeur européen Airbus et restés sans réponse, dans lesquels il réclamait le retrait de l’appellation Airbus A380-800 pour des raisons de copyright et de respect des marques.

Bogusław le certifie, et son avocat que nous avons joint par téléphone le confirme, il conduisait son bus A380-800 bien avant que le constructeur n’ait commencé la construction de son avion et malgré les avertissements transmis en polonais et en anglais, Airbus n’a jamais daigné répondre. Bogusław a décidé de porter plainte auprès d’un tribunal polonais avant de porter l’affaire devant une juridiction européenne qu’il espère voir rendre un jugement favorable qui rendra enfin son honneur à son bus qui fait régulièrement et quotidiennement la liaison entre le centre-ville de Varsovie et l’Université avec un arrêt devant la Gare Centrale. Lorsqu’on lui demande s’il ne juge pas compliqué de changer le nom d’un avion qui est maintenant déjà vendu à de nombreux exemplaires et a bâti sa carrière commerciale, Bogusław répond qu’il n’a rien contre l’avionneur ni ne souhaite voir cette grande société péricliter mais il insiste sur le respect des marques et l’antériorité des noms. Airbus aurait tout aussi bien pu appeler son vaisseau volant l’Airbus A370 ou A390, cela n’aurait rien changé dans les démarches commerciales et les clients en auraient achetés de la même façon. par contre, Bogusław estime que ce mélange des genres gêne son travail et perturbe ses clients qui se demandent toujours lorsqu’ils doivent monter à bord du A380 numéro 800 s’ils doivent se rendre à l’aéroport ou l’attendre devant la Gare Centrale. C’est encore pire pour les étrangers qui imaginent s’être trompés lorsqu’ils examinent leurs billets.

Bogusław ne souhaite pas obtenir le moindre dédommagement et ne réclame pas d’argent. Il exige que son bus soit respecté, même s’il est conscient qu’il vient de se lancer là dans quelque chose qui ressemble au combat du pot d’aluminium contre le pot de tôle mais est quasiment certain que les juges européens vont reconnaître sa bonne foi et le préjudice subi depuis toutes ces années. Contacté, Airbus n’a pas souhaité commenter une procédure judiciaire en cours.