Ostrava – Les retraités du club de bridge de Saint-Maximin n’en sont pas encore revenus de cette histoire cocasse qui leur est arrivée alors qu’ils s’apprêtaient à reprendre leur avion-charter après avoir visité l’est de la République Tchèque et qu’ils sont tombés sur le tournage d’un film pornographique dont l’action se déroulait dans l’avion d’une compagnie aérienne fictive.

C’est tout simplement l’erreur du chauffeur du bus de l’aéroport Leoš Janáček d’Ostrava qui a provoqué cet incident. Alors que le groupe de retraités devait embarquer sur un avion de la compagnie aérienne SmatrtWings à destination de Charles de Gaulle, le bus les a laissés au pied d’un appareil de Service Travels Aéro, le chauffeur confondant le poste D41 avec le C41. Ce qui n’était qu’une bourde sans conséquence s’est rapidement traduit par un imbroglio gênant lorsque, voyant que personne ne leur faisait un quelconque signe de monter et que la porte d’accès était ouverte, les premiers passagers, menés par Marcel, le chef de toute cette petite bande de joyeux lurons, ont commencé à gravir l’échelle. Entendant des voix à l’intérieur, et pensant l’équipage en train de vaquer à la préparation de l’appareil pour le vol, c’est en toute confiance qu’ils ont surgi dans la cabine passagers. Et là, énorme surprise. Les hôtesses, déshabillées, les jambes en l’air au milieu des sièges, étaient en pleine séance de copulation avec les pilotes et les stewards. Interloqués, les retraités sont restés un moment au milieu du couloir, certains d’être montés à bord trop rapidement avant que l’équipage n’ait eu le temps de finir de faire connaissance, jusqu’à ce que Léon, féru de cinéma, reconnaisse, au milieu des corps mélangés, les cheveux blonds et le visage de Tarra White, une jeune actrice tchèque de 26 ans, originaire de la ville et bien connue pour ses rôles, notamment dans le très intéressant ‘Dorcel Airlines – Flight to Ibiza’. Le quiproquo s’est rapidement dissipé lorsque le metteur en scène est arrivé et qu’il a confirmé que cet appareil avait été loué par la production et ne devait pas décoller avant plusieurs jours et la fin des tournages. Il a alors proposé au groupe d’une cinquantaine de retraités de jouer le rôle des passagers afin de rendre le film plus réaliste et c’est avec enthousiasme qu’ils ont tous accepté. Léon a même osé demander s’il pouvait participer mais pour des raisons d’assurances, cela lui a été refusé. Albertine, son épouse, l’a sermonné avant qu’il n’accepte de n’être qu’un figurant. Il a quand même pu filmer son actrice tchèque préférée avec son téléphone portable et s’est promis de monter la vidéo au milieu des souvenirs de vacances afin que toute la famille puisse profiter de ce moment inattendu.

Ce n’est que lorsque l’équipage de l’autre appareil, celui qui devait les emmener à Paris, est venu les chercher, les croyant perdus et étonné de voir le bus de l’aéroport stationné à une centaine de mètres devant un autre avion, que le groupe a fini par prendre conscience de l’heure et s’en est allé. Sur le vol retour, après le décollage, après décompte, Marcel, le chef de la bande s’est rendu compte qu’il manquait deux personnes. Il n’a rien dit. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut s’éclater à la maison de retraite.