Roissy/Orly – Avec le propos de démontrer que cette crise avec les pilotes coûte énormément d’argent, Air France va profiter des Journées du Patrimoine pour, ce dimanche, organiser des visites de ses ateliers sur les aéroports de Roissy et d’Orly et également permettre aux passagers de musarder sur les parkings et de découvrir, pour la première fois, des endroits normalement inaccessibles aux voyageurs tels que les soutes, les cockpits ou encore les cuisines des appareils bloqués au sol par la grève.

Avec plus d’une centaine d’avions immobilisés, la compagnie aérienne a préféré s’inscrire dans les Journées du Patrimoine et permettre à des milliers de visiteurs des deux aéroports de partir à la découverte d’endroits habituellement clos ou même strictement interdits par la règlementation. La compagnie ayant été nationale de longues années et bénéficiant encore de subventions cachées du gouvernement, ses équipements et son matériel font un peu partie du patrimoine possédé par chaque français. C’est ainsi que le flâneur pourra découvrir les différents postes de pilotage, du petit Airbus A318 au géant Boeing 777 en passant par le Jumbo Boeing 747. Un circuit de promenade sera organisé dans les soutes des plus gros avions pour que l’on se rende compte des capacités d’emport de ces mastodontes. Les quartiers de l’équipage ne seront pas oubliés puisque sur les avions destinés au long-courrier, il sera possible de jeter un œil sur les cuisines, le poste de repos de l’équipage et de celui des pilotes. Le clou de la journée restant la possibilité de marcher sur les ailes d’un Boeing 747, ce que seuls certains techniciens ont le droit de faire en certaines occasions. Un atelier de confection de sachets d’écouteurs sera monté par du personnel navigant commercial non gréviste et accueillera les plus petits pendant que les parents pourront apprendre à servir la café comme une hôtesse en demandant «Thé, Café ?», pour la maman ou conduire un tracteur de piste, en faisant «vroum, vroum!», pour le papa. Des aires de pique-nique seront aménagées sur les taxiways désertés depuis plusieurs jours par les avions et il sera même possible, à certaines heures de faible trafic, de courir sur les pistes, les bras écartés en hurlant à plein poumons.

Malheureusement, les places sont limités pour d’évidentes raisons de sécurité et seuls quelques centaines de privilégiés pourront bénéficier de ce dimanche hors du commun. Il reste encore quelques places ce matin et il suffit de se rendre à l’accueil principal d’Air France, Hall A à Orly, ou Terminal 2A, à Roissy et de demander à être inscrit. L’accès aux parkings se fera par un tapis de livraison des bagages afin que la visite commence par la découverte surprenante du circuit des valises avant l’embarquement et le retour se fera, cette fois-ci, par les locaux de Servair pour comprendre d’où proviennent les plateaux-repas et pourquoi la nourriture a aussi peu de goût une fois servie.