Paris – Le Premier Ministre français Édouard Philippe, contrit et marri de la polémique sur le prix du vol privé qu’il a emprunté entre le Japon et la France pour gagner deux heures de son temps et un petit peu de confort, a décidé qu’il devait faire son possible pour rembourser les deniers publics dépensés pour l’occasion.

Rembourser de sa poche n’était pas une option valable et François Fillon ne voulant pas lui prêter la somme depuis que ce dernier s’est retiré de la vie publique et ne peut plus puiser dans la caisse de l’État, il fallait impérativement trouver une solution pour faire taire les polémiques. Alors que le Premier Ministre et son staff dégustaient Champagne, petits fours, canapés et caviar dans l’avion qui les ramenait du Pays du Soleil Levant, les idées ont fusé. Nouvelle taxe, nouvel impôt, nouvelle vignette pour financer les déplacements royaux, pardon, ministériels, tout y est passé durant les neuf heures qu’a duré le voyage. Jusqu’à ce que, finalement, un stagiaire s’est souvenu qu’il avait financé l’achat d’un trampoline de bureau avec un financement participatif alors qu’il était en première année de Sciences-Po. Déjà passablement éméché, le staff s’est alors empressé de mettre au point la liste des contreparties. Une poignée de main du sous-adjoint au chef de cabinet pour 5.000 euros, en passant par un selfie avec l’un des gardes du corps du Premier Ministre pour 12.000 euros jusqu’à un pipi ou un popo dans les toilettes du premier étage de Matignon à 21.300 euros.

Tout en haut de la pyramide des contreparties, toute personne qui souhaiterait prendre en charge la totalité des 355.000 euros se verrait remerciée par la remise d’une Légion d’Honneur qu’il pourrait porter pendant toute la durée du premier et du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron et même du troisième après la future modification de la Constitution. Il devra toutefois, la rendre ensuite. L’émir du Qatar s’est dit intéressé.