Orly – Il n’en fallait pas moins que quelques jours de froid sibérien sur la France pour que les esprits revendicatifs s’échauffent et qu’apparaissent de nouvelles récriminations, très à la mode ces derniers temps, afin de profiter des périodes de vacances, propices au calme habituellement, et destinées à asseoir des avantages toujours plus nombreux pour certaines catégories de fonctionnaires.

C’est sans doute après avoir entendu, comme tous les français, cette récente notion de ‘températures ressenties’ que les syndicats de contrôleurs aériens, jamais en retard quand il est question de chercher de nouveaux futurs acquis, se sont emparés de ces termes maintes fois entendus sur les chaînes d’infos afin d’exiger du gouvernement de mettre en place pour la profession, un temps de travail ressenti. Pour l’expliquer simplement, il suffit d’entendre Raymond (*) en faire la démonstration. «Imaginez que vous soyez au travail depuis deux heures seulement et que vous ayez l’impression que cela fait cinq heures que vous êtes là, assis sur votre chaise, devant votre écran. Ces trois heures supplémentaires, c’est l’aspect direct du travail ressenti». Il ajoute. «Nous exigeons que ces trois heures soient dorénavant prises en compte dans le temps de travail, au tarif des heures supplémentaires, servant dans le compte des heures de repos et de l’avancement du départ à la retraite. Avec les économies que va faire le gouvernement sur le dos de ces fainéants de cheminots qui n’en foutent pas lourd, le financement de cette mesure d’équité ne devrait pas poser le moindre problème». Pour le moment, Edouard Philippe n’a pas encore répondu à ces revendications d’un nouveau genre mais s’est dit ouvert à la négociation, du moins jusqu’à la fin des vacances.

Emmanuel Macron, quant à lui, envisagerait, pour tous les fonctionnaires, un ‘salaire ressenti’. En bref, vous êtes payé moins cher mais vous avez l’impression, grâce à divers facteurs contributifs, que vos émoluments sont plus importants à la fin du mois. Pour cette dernière solution, la mise en place pourrait être plus rapide.

(*) Le prénom n’a pas été changé.