Toulouse – C’est un projet développé dans le plus grand secret par les équipes d’Airbus à Toulouse et, qui après de le demi-échec de l’A380, doit permettre à l’avionneur européen de rebondir et de favoriser les ventes de ses prochains modèles que les ingénieurs sont en train de concocter pour battre le rival américain Boeing.

Avec des avions de plus en plus grands, de plus en plus longs et larges, il devient de plus en plus difficile non seulement de les parquer aux terminaux mais également de les faire rouler sur les taxiways afin de rejoindre la piste pour le décollage, ou dans l’autre sens, une fois posés. Les surfaces au sol des aéroports sont sévèrement contrôlées et surveillées par les riverains et il devient inenvisageable de pouvoir construire en tous sens afin de répondre au dimensionnement toujours plus important des avions. C’est pour cette raison qu’Airbus a décidé de concevoir des avions avec des articulations sur le fuselage, un peu à la manière des bus articulés que l’on voit rouler dans nos villes. Le projet prévoit une articulation en forme de soufflet au niveau de la section avant des ailes et un autre, plus petite, juste avant l’empennage arrière. Il n’y aurait bien évidemment pas de sièges sur cette partie articulée pour le confort des passagers. Pour l’instant, les ingénieurs sont bloqués par l’étanchéité nécessaire de ces éléments en accordéon qui, doivent à la fois être flexibles et suffisamment rigides pour que l’avion reste bien droit durant le vol. De même, l’articulation doit agir uniquement dans le sens latéral et non vertical pour éviter les déformations en altitude. On le voit, un projet innovant comme l’avionneur européen sait les envisager pour les années futures.

Une fois ces problèmes résolus, un nouveau challenge attend ces ingénieurs. En effet, Airbus prévoit également des avions à ailes repliables afin, cette fois-ci, de pouvoir utiliser les taxiways souterrains que certains aéroports sont en train de prévoir dans leur schéma de circulation. Ceci, pour des raisons de sécurité, afin de limiter le croisement des appareils sur les aires de roulement et le phénomène des ‘incursions de piste’, devenu de plus en plus important ces dernières années.