Saint-Radiguon en Volène – Le trafic était plutôt bien organisé et rôdé et il a fallu toute l’astuce des pandores de la Gendarmerie Nationale pour démanteler ce réseau de prostitution qui œuvrait dans tout le département et même dans celui voisin et fournissait des filles tout juste majeures à tous les hommes de la région contre une rétribution sonnante et trébuchante.

Ancien pilote commercial, Gaston Duberton (le nom a été changé) avait décidé en 2009 de créer un petit aéro-club non loin de son village d’origine, Saint-Radiguon en Volène, dans le haut-Géronte, non loin de la Préfecture du département. Pendant quelques années, peu malheureusement, les affaires ont plutôt bien marché jusqu’à ce que l’un des élèves casse le train du seul appareil que possédait aéro-club. Gaston a essayé pendant plusieurs mois de trouver une solution mais a fini par renoncer et capituler avant que son beau-frère, propriétaire lui d’un salon de massage dans la grande ville voisine ne lui propose un marché qui s’est avéré lucratif. Les gendarmes se sont rapidement intéressés à cet aéro-club sans avion, avec une piste en herbe qui n’était plus fauché depuis des années, qui semblait toujours donner des leçons de pilotage et dont le propriétaire menait grand train après avoir été ruiné. Après plusieurs années d’enquête, grâce aux gendarmes qui s’étaient inscrits en tant qu’élèves-pilotes, ils ont finalement compris comment le réseau de prostitution s’était organisé au grand jour, sans crainte d’afficher ses tarifs au vu et au su de tout un chacun. Chacune des filles du salon de massage avait été désignée par un modèle d’avion, le nombre de places représentait le nombre de passes disponibles de la journée et le prix en double commandes sur appareil à double pots, celui pour deux hommes en même temps.

Le colonel de Gendarmerie du département n’a pas réussi à expliquer comment une enquête aussi simple a pris autant d’années ni pourquoi tous les gendarmes de la brigade locale avaient dû s’inscrire à des leçons de pilotages, certains plusieurs années sans obtenir de licence, avant que le réseau ne soit démantelé. Le Ministre de la Défense et le Ministre de l’Intérieur ont félicité le grand dévouement des officiers et sous-officiers ayant participé aux arrestations.