Saint-Denis de la Réunion – Maître de recherches à l’Université Christiane Taubira de Saint-Denis de la Réunion, Mathias Le Créantec, chercheur en acoustique trans-structurelle au sein des couches bathythermiques en environnement salé de l’hémisphère sud et auteur d’une étude sur la sociologie des mollusques arthropodes monojambés qui a fait date dans la communauté scientifique, a décidé de mettre toute son énergie et ses facultés intellectuelles d’enseignant du supérieur pour réaliser la première aventure humaine destinée à déterminer le point de chute de l’avion de Malaysia Airlines.

C’est l’arrivée du morceau d’aile dont l’appartenance au vol MH370 ne fait presque plus de doute dans la communauté aéronautique, qui a été le déclencheur du projet. Mathias, qui venait de finir une étude internationale sur l’influence des enzymes monozygotes sur la grosseur de l’utérus du plancton femelle en milieu anaérobie, et avait consommé la totalité des 350.000€ qui lui avaient été attribués à cette occasion par son papa, accessoirement Directeur de l’Institut Marin d’Aquaculture, et provenant de la dotation annuelle du Ministère de l’Écologie qui s’élève à plusieurs millions d’euros, devait impérativement trouver un autre sujet où exercer rapidement ses compétences pour payer son loyer. C’est alors que lui est venue l’idée de profiter de l’engouement réunionnais après la disparition du vol de Malaysia Airlines pour proposer de rechercher la localisation de l’épave du Boeing grâce à une remontée des flux et des courants du sud de l’Océan Indien et Pacifique. Son projet est de refaire en sens inverse le trajet qui fut fait par le flaperon trouvé sur une plage réunionnaise et offrir aux enquêteurs des coordonnées plus précises que les pings d’Inmarsat.

La bouteille qui doit lui servir pour flotter sur l’eau au gré des courants est déjà fabriquée et est prête à être mise à l’eau. Le Ministère de l’Écologie, qui voit là une magnifique ode à la nature et au temps qui passe vient de lui allouer 1,4 millions d’euros pour les deux ans que vont durer l’étude. A un journaliste qui se moquait de l’opération et doutait des réalités scientifiques d’une telle aventure et des débouchés dans la vraie vie, Mathias a répondu qu’il ne fallait pas rire quand on se servait de l’argent du contribuable pour des projets novateurs qui allaient faire rayonner la recherche française de par le monde. Son départ est prévu à la fin du mois.