Toulouse – C’est ainsi qu’Airbus voit le futur du développement aéronautique de ses prochains avions et l’occupation des cockpits pour une meilleure sécurité en organisant le poste de pilotage pour un seul pilote, bien formé avec un simple mission de contrôlé d’un appareil totalement automatisé et un chien, dont le rôle sera de mordre le pilote si celui-ci veut toucher à quelque chose.

Avant d’être totalement certain de pouvoir lancer dans les airs des avions de passagers entièrement mis entre les mains électroniques d’un système informatisé, sans aucune présence humaine, les ingénieurs de l’avionneur européen doivent préalablement passer par des étapes intermédiaires qui pourront leur permettre de valider le concept. Il n’est pas imaginable de faire décoller un avion, à l’heure actuelle, sans que quiconque soit aux commandes afin de contrôler le bon déroulement du vol et le bon enchaînement des diverses séquences, décollage, croisière et atterrissage. Les logiciels intégrés dans l’ordinateur de bord ne peuvent résoudre tous les problèmes qui pourront être rencontrés et ils doivent faire leur apprentissage avant d’être laissés seuls aux commandes et de décider de toutes les composantes du vol. La meilleure des solutions transitoires est de mettre un pilote dans le cockpit et de lui demander de surveiller le parfait fonctionnement de l’ensemble. Toutefois, les ingénieurs le savent, il sera tentant pour un pilote aux commandes de vouloir interagir avec l’avion, même s’il lui a été demandé de ne toucher à rien pour ne pas fausser les tests dans un premier temps, l’apprentissage du logiciel dans un deuxième. Donc, pour être certain que tout se déroule sans anicroches et surtout, que personne ne vienne perturber le déroulement des opérations ou tenter d’influer sur celles-ci par des actes intempestifs, Airbus a décidé que le pilote d’essai serait accompagné d’un chien à qui l’on apprendra essentiellement à mordre le pilote-humain si celui-ci ne respecte pas les consignes et cherche, d’une façon ou d’autre, à prouver que l’humain est supérieur à la machine.

D’ici à 2015, ce sont près de 8 chiens, principalement des bergers allemands, des malinois ou des labradors qui vont être formés à cette tâche. Des instructeurs canins dotés d’une licence de pilote vont leur donner les premiers rudiments d’un vol derrière les commandes, à regarder les instruments et à rester tranquille pendant plusieurs heures assis sur le siège de gauche. Viendra ensuite une deuxième phase où il leur sera appris à réagir à chaque mouvement du pilote et à en accepter certains, se gratter, tourner les pages d’un livre ou se curer le nez, mais à mordre dans tous les autres cas. Le futur est en marche chez Airbus et c’est toute l’Europe qui avance.