Paris – Gaston-Édouard Moriçot n’en peut plus d’exprimer sa colère après avoir reçu un courrier de résiliation de sa carte Premium Master Platine d’une grande compagnie aérienne française, après avoir testé, un peu par mégarde, le nouveau bouton «J’aime pas» que Facebook va prochainement mettre en place, pour tout le monde, sur les pages de son réseau social.

La fonctionnalité n’est pas encore active sur tous les comptes et pour toutes les publications, seuls quelques grands comptes l’ont implémenté en test pour en observer les effets sur leurs ‘followers’. Gaston-Édouard, GÉM pour ses amis, n’avait pas conscience des effets qu’allaient provoquer son petit clic sur cette main avec un pouce vers le bas. Il voulait juste en vérifier le fonctionnement sur le compte Facebook d’Air France alors qu’il s’y était connecté afin de voir quels étaient les nouveautés proposées. Récemment, pendant un vol vers l’Australie, il avait bénéficié d’une offre quasi-exceptionnelle avec le surclassement de sa canette de Coca-Cola, de 25cl à 33cl contre 250.000 miles rouges. Une affaire comme il ne s’en présente pas tous les jours. Remarquant ce nouveau bouton, GÉM a voulu l’essayer car il comptait signaler que le sachet de cacahuètes qui lui avait été servi en vol n’en contenait que 71 alors qu’habituellement, leur nombre tournait autour de 75. Mal lui en pris. Quelques jours plus tard, il recevait un courrier très remonté du Community Manager d’Air France. Ce dernier lui apprenait, après qu’il ait osé exprimer une opinion négative sur la compagnie, et comme il est clairement inscrit en toutes petites lignes dans les conditions générales exceptionnelles de sa carte Premium Master Platine, que celle-ci était résiliée avec effet immédiat et la perte des 82 millions de miles afférents

GÉM ne compte pas en rester là et va porter son affaire devant les tribunaux. Comme le prévoit également les conditions de son ex-carte, en cas de résiliation, il doit localiser sa plainte devant une cour de justice d’Azerbaïdjan et trouver un avocat à Bakou. Air France a refusé de s’exprimer sur le sujet, se contentant de répéter que ne pas aimer la compagnie ne pouvait être envisageable de la part d’un passager et que tout ceux qui partageraient ou ‘retwetteraient’ cette histoire sur le net risquent de subir le même sort.