Paris – Alors que l’information du vol audacieux de pièces détachées, dont un réacteur, d’un Rafale fait le tour des médias et des télévisions, le Ministère de la Défense vient de faire discrètement savoir que les voleurs, arrêtés par la Gendarmerie alors qu’ils n’avaient pas eu le temps de s’éloigner trop loin de la région parisienne, ne seront finalement pas poursuivis par la justice.

Jean-Yves le Drian, le Ministre de la Défense, n’a pas voulu s’étendre sur les raisons qui font que les autorités n’engageront aucune poursuite contre les auteurs de ce vol. Les gendarmes de la Gendarmerie des Transports, à peine alertés par le conducteur du camion volé, n’ont mis que quelques heures à retrouver le véhicule qui était équipé d’un traceur discret permettant de le localiser avec précision. Un vaste dispositif avait été mis en place, comprenant plusieurs escadrons de gendarmes destinés à intercepter des voleurs que l’on imaginait dangereux mais les arrestations n’ont finalement pas été aussi violentes qu’escomptées et le véhicule et ses trois occupants ont été bloqués, sans aucune difficulté, sur une aire de repos de l’autoroute A5, à la hauteur de Troyes. Les trois hommes n’ont opposé aucune résistance, tout occupés qu’ils étaient à déjeuner à l’Autogril. Les gendarmes ont été fort étonnés de s’apercevoir que leurs trois voleurs étaient des militaires qui se rendaient à la base aérienne 113 de Saint-Dizier-Robinson avec leur butin. Sans qu’il soit besoin d’insister, les militaires ont avoué qu’après avoir vu le camion et remarqué qu’il transportait des éléments de Rafale, l’idée leur est venue de les subtiliser afin de procéder au remplacement des pièces détachées que leur budget très limité par le ministère ne leur permettait plus d’obtenir. Depuis plusieurs mois, le colonel commandant le base aérienne a fait une demande pour pouvoir réparer ses Rafales en panne mais les militaires n’ont encore rien obtenu.

Averti, le ministère a demandé à la maréchaussée de ne pas ébruiter cette histoire mais c’était sans compter les employés de l’Autogril qui avait été mis au courant de l’assaut qui allait être donné et ont tout enregistré avec leurs téléphones portables. Les militaires ont reconnu qu’ils avaient récemment endommagé un des Rafales d’un des escadrons et n’ont trouvé que la solution du vol du camion pour résoudre leur problème. Le camion devait également servir, une fois repeint en vert, afin de transporter du matériel.