Bruxelles – Une compagnie aérienne turque a lancé voici quelques mois une offre originale qui a rencontré un vif succès auprès des jeunes européens qui souhaitaient s’engager aux côtés des forces de DAECH, en proposant un billet d’avion à bas prix, offrant une place assise à l’aller et une place en soute, pré-réservée, dans un cercueil, au retour de Syrie.

Au départ de plusieurs grandes villes d’Europe, cette compagnie aérienne turque proposait un forfait tout compris ‘siège+cercueil’ à tous les futurs combattants de DAECH. Cette offre, originale, permettait de prévoir son transport aller et également, le transport futur une fois que le jeune combattant aura été tué pendant le conflit mené en Syrie ou en Irak pour ceux qui vont y être envoyés. Les tarifs étaient très intéressants et ont attiré de nombreux jeunes en mal de repères qui s’y sont laissés tenter. L’arrivée du vol se faisait à Gaziantep et le futur tué devait faire le reste du voyage par lui-même après avoir récupéré ses bagages. Pour le vol retour, la compagnie aérienne s’occupait de la dépouille et effectuait le transport jusqu’à l’aéroport de départ qu’avait été réservé. Toute intéressante que pouvait être cette offre commerciale innovante, l’Union Européenne a décidé d’y mettre un terme afin de rétablir une concurrence saine. En effet, les autres compagnies aériennes avaient demandé à pouvoir proposer un forfait identique mais la Turquie a refusé les créneaux d’atterrissage à Ganziantep, prétextant que l’aéroport était trop petit pour accueillir tous les appareils qui en avaient fait la demande. De plus, les agents de voyage se plaignent de n’avoir aucun accès à la centrale de réservation et de ne pouvoir vendre ce forfait en direct et devoir payer une commission à l’agence turque.

Le commissaire européen aux transports doit rencontrer prochainement son homologue en Turquie pour que les deux parties puissent parvenir à un accord. Ankara a refusé de condamner cette pratique en indiquant que le pays ne faisant pas partie de l’Europe, il n’avait pas à respecter les mêmes pratiques commerciales de l’Union.