Paris (France) – La nouvelle n’est pas encore officielle mais il se dit dans les couloirs du siège de l’UMP que la parti envisage d’acquérir le tout dernier Airbus A320Neo pour que le futur candidat à la Présidentielle de 2017, Nicolas Sarkozy, puisse faire ses futurs meetings sans se soucier d’avoir à louer des avions d’affaires. En effet, une faille dans la loi encadrant les dépenses d’un candidat à la présidentielle permet de ne pas compter les dépenses faites pour ce genre d’acquisition, considérées comme de l’immobilier, et n’entrent pas ainsi dans le décompte des dépenses de campagne, limitées par décret à 16 millions d’euros pour le premier tour et 21 millions pour le second. De plus, il est prévu que les places à bord soient vendues pour les accompagnants, journalistes et militants, permettant ainsi de rentabiliser les déplacements.

BERCY ET MONTEBOURG CHERCHENT LE MOYEN DE MODIFIER LA LOI

Bercy ne s’est pas encore prononcé sur le sujet et attend le retour de son ministre de tutelle qui a soumis au Président, François Hollande, cette intention du futur rival du Parti Socialiste aux élections de 2017. Arnaud Montebourg, ministre de l’Économie du gouvernement Valls, est partagé sur la conduite à tenir. D’un côté cet achat permettra à Airbus de vendre un appareil de plus face à son concurrent américain Boeing, de l’autre, déplafonner ainsi les dépenses de campagne est un risque important pour le parti qui vient déjà de perdre toutes les dernières élections face à une majorité qui se renforce. Arnaud Montebourg se sachant candidat à la prochaine élection et préparant déjà l’après-Hollande, il ne peut accepter qu’un rival issu des rangs de la Droite puisse s’organiser ainsi pour bénéficier d’un avantage certain sur le plan financier et pouvoir également se réclamer de la sauvegarde des emplois français, ce que lui, Ministre du redressement Productif, ne peut envisager sans inquiétude.

L’APPAREIL SERAIT REVENDU ENSUITE UNE FOIS LA CAMPAGNE TERMINÉE

Le constructeur européen n’a pour l’instant fait aucun communiqué sur cette option de commande, se contentant de répondre que l’UMP était un client comme les autres et qu’il n’aurait aucun passe-droit ou arrangement de quelque nature que ce soit. Plusieurs ténors du Parti de droite ont déjà fait connaitre leur opposition à cette idée, se contenant de déclarer qu’à l’heure ou l’UMP avait un déficit de plus de 70 millions d’euros, il n’était pas envisageable ni souhaitable pour l’image donnée aux militants de s’engager dans une dépense qui tournerait entre 85 et 100 millions d’euros. Pour apaiser les doutes, il semblerait que l’appareil serait revendu aux Qataris une fois la campagne terminée d’après une écoute téléphonique interceptée par les services de police qui enquêtent encore sur le financement de la campagne 2012 par Khadafi, l’ex-Président libyen.